Liberty Bound, un film qui ne traite pas simplement du 11 Septembre, mais qui s'intéresse à tout ce qui en a découlé, c'est à dire la suppression de certaines libertés, de droits fondamentaux pourtant prévus dans la constitution US.
Vous trouverez une description du fil sur cette page, ainsi que de nombreux liens vers des vidéos en VOST. Entre autres, vous verrez des entretiens avec Howard Zinn, Michael Parenti, et Michael Ruppert, et surtout des témoignages et des expérences de que certains appellent aux USA un glissement vers le fascisme. Pas de grande théorie, pas de violence dans les propos, mais une lucidité dans la constatation des faits.
Si ce film peut contribuer à tordre le cou à toute cette hystérie qui entoure la remise en cause des événements du 11 septembre, tout ce manichéisme qui consiste à traiter irrémédiablement de "conspirationiste" ou de "complotiste" toute personne qui ose en parler. Vous verrez des américains, des membres de familles de victimes, des journalistes et de simples citoyens, poser des questions, et montrer que ce mouvement n'est pas l'oeuvre de tarés d'extrême droite ou d'extrême gauche ou même les deux comme on a pu le lire.
Aujourd'hui, alors que le film date déjà, les USA sont toujours en Irak, et qui se lève à l'image d'un Robert Kennedy pour dénoncer cette barbarie ? Qui ose admettre que si les raisons que le gouvernement a donné pour partir en guerre étaient toutes fausses, c'est qu'il doit y en avoir d'autres ? Bien sûr la plupart des français admettent vite fait que le pétrole ne doit pas être étranger dans l'affaire.
Combien savent que Saddam a été installé sur son trône par la CIA ?
Combien savent qu'en vérité ce ne sont pas les massacres de ses opposants qui ont dérangé les USA mais bien la nationalisation de la production de pétrole. Et au passage ça ne vous rappelle rien ? Oui le Venezuela par exemple, qui s'obstine à tenir tête à l'empire.
Mais quand vous verrez et entendrez ces mots, ceux d'une répression continue contre ceux qui osent ne serait-ce que parler du 11 septembre, cet homme que l'on incite à mesurer ses paroles dans un train, à qui la police, sur dénonciation d'autres passagers, intime l'ordre de cesser d'être "agité" dans ses expressions... la police qui depuis les lois sur la "sécurité" intérieure a le droit de faire ce qu'elle veut sans motif apparent.
Peut être peserez vous à ce genre de chose, un garçon qui risque la prison ferme pour "insulte"... et à ces réactions haineuses, de gens qui trouvent normal que dans une démocratie on ne puisse pas insulter un ministre sans risquer une peine aussi démente. Ou encore ce cynisme absolu qui pousse à administrer une peine supplémentaire pour insulte à un prisonnier.
Nous allons accepter nous mêmes cette dérive, et il n'y a pas à hurler quand on voudra comparer les mesures du gouvernement Bush avec celles du gouvernement d'Hitler, rien de choquant, car si deux personnes, deux époques sont fondamentalement différentes, l'expression du fascisme évolue et s'adapte, mais il a souvent de frappantes similitudes, à commencer par la suppression des libertés.
Oui le système libéral nie la liberté d'un grand nombre, il magnifie celle d'une caste, d'une classe et oppresse sur son sol et hors de ses frontières. Et c'est le modèle que chérit ce président qui n'est pas le mien.
On ne saura jamais si c'était du vent ou non, mais le contraste est terifiant quand on entend Bush dire "you're with us, or you're with the terrorists", quand Robert Kennedy disait :
Some look for scapegoats, others look for conspiracies, but this much is clear: violence breeds violence, repression brings retaliation, and only a cleansing of our whole society can remove this sickness from our soul.
For there is another kind of violence, slower but just as deadly destructive as the shot or the bomb in the night. This is the violence of institutions; indifference and inaction and slow decay. This is the violence that afflicts the poor, that poisons relations between men because their skin has different colors. This is the slow destruction of a child by hunger, and schools without books and homes without heat in the winter.
This is the breaking of a man's spirit by denying him the chance to stand as a father and as a man among other men. And this too afflicts us all.
La répression de la pauvreté, qu'elle soit nationale ou internationale est une des composantes essentielles de ce système qui se dit libéral.
8 comments:
Et la France Sarkoziste n'est pas en reste...
Ben justement, je citais cet article du nouvel obs au milieu de mon article, c'est bien en fance et c'est bien pour avoir insulté sarko qu'on peut se retrouver en taule !
Je viens de voir le premier quart d'heure de Liberty Bound : c'est hallucinant ! Ce type à qui la police demande de la fermer dans le train, de ne pas attirer l'attention, de ne pas avoir de "discussion philosophique"...
Et le gars à qui on vient demander s'il a l'intention d'aller à Washington tuer le président, à cause d'un e-mail intercepté : mieux vaut en rire, mais lui n'a pas dû rigoler en voyant débarquer le FBI qui lui demande les adresse et numéros de téléphones de tous ses proches...
J'ose pas imaginer ce que ça serait s'il avait fait un blog comme le tien ou le notre... Les RG ont déjà sûrement une fiche sur nous, mais il s ne sont pas encore venus nous demander de faire gaffe à ce qu'on dit sur internet.
Bon, je me plonge dans la suite...
J'adhère... tu devrais halluciner à peu près autant avec la suite... en particulier le message audio dans l'aéroport qui dit un truc genre :
"interdiction de plaisanter au sujet de la sécurité, si vous faites une blague ou une allusion vous pouvez être arrêté"
Aéroport ... George Bush
Bon, mon ordinateur a refusé de me laisser voir la suite ce soir, mais j'avais vu de mes yeux vus un panneau similaire, genre :
"Interdiction de blaguer : on n'a pas d'humour et on prendra tout au sérieux, ça pourrait très mal finir pour vous."
(traduction approximative mais fidèle à l'esprit). C'était juste avant de passer les contrôles dans un aéroport US. Je l'avais peut-être pris en photo d'aileurs, je chercherai.
Au passage, quand on entre au pays de la liberté, le petit questionnaire à remplir est hilarant, avec entre autres :
Avez-vous l'intention de tuer le président ?
[ ] oui [ ] non
Tout cela n'est pas sans rappeler la chasse aux sorcières des années 60; Epoque où le simple fait d'avoir utilisé le mot communiste pouvait vous valoir, procès sur la place public, licenciement... etc
Elle est belle la liberté d'expression !
Dans le meme genre voici des vidéos de Dr Dahlia Wasfi et de John Pilger.
Dr Dahlia Wasfi nous parle de l’occupation américaine en Iraq. Descendante de juifs ashkenazis de Vienne fuyant l’Anshluss sous Hitler, elle nous parle de la réalité irakienne que les mass-médias américains et européens censurent.
Le journaliste et réalisateur australien John Pilger sur les mass-médias et la résistance...
Vidéos:
http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.showvids&friendID=45602309
Merci pour ces vidéos... elles sont longues mais indispensables.
Yoyote, mon ami, tu as raison, et quand tu auras récupéré le vélo de Médo, on discutera de la nouvelle chasse aux sorcière contre les affreux arabes barbus et méchants...
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