Le mur de l'argent
Alors qu'on se tripote en haut lieu sur les bancs de Disneyland, la destruction des acquis sociaux continue... droit du travail simplifié, traité simplifié et autres conneries fumeuses.
Je subis de plein fouet une énorme fatigue, surtout à cette époque de fin d'année. Pas un blues du cadeau pas trouvé ou autre spleen du temps qui s'écoule. Mais plutôt une constatation un peu effarée comme beaucoup de ce qui se met en place sous nos yeux.
Des scientifiques et des connards en maillot de bain font les débiles à l'autre bout du monde ? Bien bien... de toute façon en attendait-on vraiment plus ? Le grenelle achève de se débiner pitoyablement, les assos se cassent de ce piège qui de toute façon n'était rien d'autre qu'une farce.
Enfin heureusement qu'on a des penseurs bien crétins en France ! Sinon on risquerait d'inataller des éoliennes !
Ouais mais tout ça, ce sont des points de détail... plus d'éoliennes, moins de nucléaire, plus de pouvoir d'achat, l'ouverture de tous les magasins le dimanche, la croissance avec les dents, et mon cul sur la commode.
Quest-ce qui est le point commun qui relie tout ça ?
L'argent.
Non, le profit.
Tout le monde s'accorde à dire que les profits sont en hausse, et ce partout dans le monde.
Alors qu'est-ce qui chie ? (puisque tout déconne ou presque)
Ben c'est peut être que la base du problème c'est le profit justement.
Qui détruit invariablement l'environnement. Les besoins alimentaires des êtres vivants ne détruisent pas les sols et l'air, ce sont les profits et leur recherche acharnée qui font ça. Ce sont les profits qui poussent à virer les employées sur-payés, à automatiser, à vendre des merdes toujours plus inutiles, à faire voyager tout le monde en brûlant des milliards de tonnes de pétrole. Le besoin d'entasser toujours plus de pognon, pour des gens qui sont déjà outrageusement riches, mais qui ne le sont jamais assez.
Et sur quoi s'appuie cette quête ? Sur la même mais en petit.
Chacun est poussé à croire que la quête générale des super profits coincide avec sa propre quête de profit (devenez actionnaire, oubliez les 35 heures, travaillez plus longtemps, faites des heures sup... etc). Très peu d'élus et toujours plus d'exploités.
Aujourd'hui on brûle la forêt pour faire avancer des bagnoles avec du jus de plante, et on va expliquer que c'est bon pour la balance commerciale du gentil pays pauvre, bon pour le petit paysan... alors que ce n'est bon que pour les profits de la société qui exploite ce filon. Ses profits vont continuer à grimper, ses patrons à s'enrichir.
Le PS a passé pas mal de temps dans sa quête non achevée de conversion ilbérale à nous expliquer que l'argent n'est pas mal, que ce n'est pas tabou et qu'ils sont le parti des entreprises. Mais les entreprises n'en auraont jamais rien à foutre de l'environnement, et quand je dis environnement, je veux dire la sauvegarde de vos gosses (entre autres). L'écologie est fondamentalement économique et ne s'accomode pas des interêts financiers, et ne le fera jamais.
Sarkozy est un imposteur, comme tout son gouvernement, comme le PS et comme une belle majorité de ce qu'on appelle partis politiques. Continuons à piétiner notre futur, emballons soigneusement des cadeaux de merde pour célébrer une fête dans laquelle nous ne croyons plus.
Bientôt les couts cachés de cet amour inconditionnel de l'argent viendront se rappeler douloureusement à tous, sans exception, et malgré sa stupidité, c'est sans doute une des choses les plus pertinentes qu'ait dit Hulot.
Les riches ne pourront pas bouffer leurs billets ni boire leur pétrole bio.
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