
Nuit agitée, bon nombre de troudbal ont profité du résultat d'un match de foot pour essayer leur klaxon dans les rues de Paris et d'ailleurs j'imagine... tant pis pour moi, heureusement, David Bowie - aka mon chat - est sourd.
Ce matin sur France Inter, et dans le brouillard du réveil, j'ai droit à une promotion d'un bouquin sur Cuba,
le livre noir c'est son titre. Il est bien sûr question de la dictature de Cuba et de la liberté de la presse. A ce sujet, RSF est en première ligne, une organisation au dessus de tout soupçon... pas si sûr.
En fait cette organisation profite de nos médias partisans et très peu intéressés dans l'explication et l'analyse de situations complexes dans les pays "du sud" pour trouver un terme générique.
Depuis des années, RSF est à la pointe d'un
mouvement de critique du gouvernement Cubain. A y regarder de plus près, c'est peut être bien plus. En effet, les voix dissonantes ne sont pas si nombreuses pour s'opposer à ce discours dominant qui veut que Cuba soit une dictature et que la liberté de la presse n'y existe pas, pas plus que la liberté tout court.
Mais on peut tout de même lire quelques articles qui éclairent un peu mieux cette "propagande".
L'organisation dirigée par un certain Robert Ménard est louée par nos médias,
au vénézuela par exemple, où RSF décortique le pouvoir et la presse de façon pour le moins partisane. En France, visiblement on aime RSF,
et on le montre, on a une belle tradition de dénigrement de la critique des médias,
La guérilla des altermondialistes contre l’info, ce fléau qui menace la très sainte guerre pour la liberté de la presse, celle qui oblige les médias à l'obligatoire complaisance envers RSF puisque ses buts sont nobles, et puisque les moyens importent peu. En fait RSF dépasse bien souvent ses éventuelles missions, il s'agit en fait bien d'un instrument politique qui entend dicter des règles de démocratie à des pays et appeler au réveil des consciences contre les dictateurs en tous genres.Quelques
éclairages un peu différents permettent de penser qu'on ne nous dit pas vraiment tout du traitement des journalistes à Cuba. Des journalistes qui n'ont pas l'air si maltraités que ça, des accès à de la culture contrairement à ce qu'on entend partout, et puis toujours cet embargo, qui lui, n'est pas mis en cause.
On revient également sur la menace sur la liberté de la presse et donc, sur les journalistes. De nombreux journalistes sont emprisonnés à Cuba, mais ce ne sont peut être pas tous des journalistes, est-il impensable de croire que de nombreux agents anticastristes agissent sur le sol Cubain et sont pour celà arrêtés ? Quel serait le but de Cuba de procéder à des arrestations arbitraires alors que de nombreux correspondants travaillent sur place ?
Quelques remarques à ce sujet permettent de se faire une idée un peu moins partisane, mais chacun est libre d'en tirer ses propres conclusions.
RSF utilise des méthodes aussi simples que simplistes, ils tronquent des infos au sujet de Cuba et servent un but avoué : contribuer à renverser le pouvoir par tous les moyens, et même si ils le justifient par des grandes idées, à voir l'Irak, l'Afghanista, le Vietnam... les grandes idées ne sont pas toujours les meilleures.
Sur les financements de RSF, il semble que même Menard avoue être financé par les USA, mais heureusement, pas par la CIA, ouf, on est rassurés, en fait c'est une question de point de vue, celui qui arrange RSF, un régime est anti-liberté de la presse quand ça leur chante. Un financement
proche du régime Lybien ou un autre
qui vient de Pinault ? Pas besoin de s'alarmer, Pinault c'est la liberté de la presse incarnée, on en a la preuve tous les jours dans les bacs des marchands de journaux.
Le rapport donc, avec les USA ? Les USA, on le sait ont une dent contre Cuba, une autre contre le vénézuela au passage, alors il est évident que - comme nous le savons tous en France grâce à Lagardère - le financement d'une organisation ou d'un journal n'a aucune influence sur sa ligne éditoriale... cqfd.
Aux USA, la liberté de la presse est florissante, les concentrations inégalées et l'information est libre. En fait, comme peuvent l'expliquer Halimi ou Chomsky, ce n'est pas la liberté d'expression qui est en jeu, c'est l'exposition médiatique inexistante de toute, ou presque, opinion discordante.
Swami a pointé le doigt sur un sujet que je considère comme fondamental, les attentats du 11 Septembre, si attentats il y a eu. Le film Loose Change mais aussi le site
Reopen911, et d'autres, se proposent de décortiquer et d'enfin analyser les événements du 11 septembre et de remettre en question la thèse des attentats, complot ou non, n'est-ce pas ce qu'une enquête est censée faire ? Il y a meurtre, il y a enquête, reconstitition... etc. là, on a une version officielle, diffusée au nom du patriotisme, et sans critique possible.
J'en reviens à RSF, l'infâme Thierry Meyssan
a l'audace de lever un peu le voile sur l'organisation, ses liens avec la droite Américaine et de Miami, les milieux "anticastristes" et quoi de plus normal pour quelqu'un qui couvre l'ignoble "théorie du complot" ? ...
RSF ne s'indignerait jamais du traitement médiatique des événements du 11 septembre, bien sûr, tout est normal, et les médias jouent leur rôle, la CIA n'a pas intimidé les témoins, pas ramassé les bandes vidéo susceptibles de montrer la supercherie du pentagone, la CIA n'a jamais non plus planifié des attentats similaires dans les années 60 contre ... CUBA. Non, RSF est la gloire de la France et nous devons lui rendre hommage dans le même élan que celui qui nous lie aux lois universelles du marché le matin sur France Inter.
AMEN